- Article publié le 21 février 2022
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CGT CNFPT | Pour le respect de la libre administration des collectivités locales - Non aux 1607 heures - Tous ensemble pour l’abrogation de la loi Dussopt - Tous en grève le 24 février
« L’injonction du gouvernement arrive après deux ans de crise sanitaire durant laquelle vous vous êtes montré.e.s exemplaires. Premier.e.s de corvée, vous avez démontré votre sens du service public et permis à notre pays de pouvoir se relever. Alors que vous méritez plus de reconnaissance, la justice est appelée en renfort pour nous contraindre à vous sanctionner. Avec le gel de votre point d’indice depuis plus de 10 ans, cette remise en cause de droits acquis représente un recul inacceptable. (…). Avec les syndicats engagés dans cette bataille et les autres Maires, nous espérons votre mobilisation jeudi prochain pour faire reculer les autorités. »
Cette lettre du maire de Vitry sur Seine aux agents de sa collectivité pour défendre leur temps de travail en vue de l’audience au Tribunal Administratif de Melun le 24 février, n’est-ce pas la lettre que tout agent du CNFPT serait en droit d’attendre du président du CNFPT contre la mise en oeuvre de la loi Dussopt et le vol des congés qu’elle contient.
François DELUGA a été élu président du Conseil d’administration du Centre National de la Fonction Publique Territoriale comme candidat unique de l’Association des Maires de France (AMF), l’Assemblée des Départements de France (ADF), l’Association des Régions de France (ARF).
Pour la défense de la libre administration des collectivités locales : ces 3 associations d’élus locaux ne devraient-elles pas soutenir le président du CNFPT dans un combat contre la mise en oeuvre de la loi Dussopt ?
Pour la défense de la libre administration des collectivités locales : François DELUGA, président du CNFPT, ne devrait-il pas être aux côtés de tous les élus qui résistent à la dictature macronienne de remise en cause de la libre administration des collectivités locales ?
– Le Maire de Paris qui revendique la mise en place de 3 jours de sujétions particulières pour les 55.000 agents de la ville de Paris
– Le président du Conseil départemental de Seine Saint Denis qui, dans un courrier à la ministre de la fonction publique, demande la non-application des 1607 heures pour les agents territoriaux en Seine Saint Denis
– Les maires de communes de Seine Saint Denis et du Val de Marne qui refusent l’application de la loi des 1607 heures
– Les élus locaux des 3 départements d’Alsace-Moselle, à commencer par le président du Centre de Gestion du Bas-Rhin, délégué régional du Grand Est, membre du Conseil d’administration du CNFPT, qui refusent les diktats macroniens de remise en cause des 2 jours fériés supplémentaires de ces 3 départements ?
« Ce n’est pas le statut qui est un carcan. Le carcan qui étouffe le peuple et la démocratie, c’est le présidentialisme, c’est la destruction des services publics »
Dans un récent colloque (12 septembre 2019), le secrétaire général de la fédération CGT des services publics au moment de la décentralisation, Alain Pouchol déclarait :
« Mon 3ème commentaire s’appuie sur notre défense farouche de la libre administration et s’adresse aux associations de maires, de présidents de conseils généraux et régionaux, aujourd’hui. A EUX, je veux, sans agressivité ni rancoeur, dire mon infinie tristesse. Nous avions anticipé ce qui risquait d’advenir. Il ne fallait pas être un grand devin pour comprendre que le présidentialisme portait consubstantielement dans ses bagages une exigence de centralisme mâtinée de déconcentration quasi exclusive. (…) Nos communes en tant que cellules de base de la démocratie, de la réponse concrète aux problèmes les plus immédiats sont dépendantes, soumises, en voie de disparition. (…) Je suis triste que face à la responsabilité historique dans laquelle vous êtes, vous ne vous leviez pas à nos côtés pour dire (…) non, ce n’est pas le statut des fonctionnaires qui est un carcan. Le carcan qui étouffe le peuple et la démocratie, c’est ce présidentialisme et son cortège de centralisation, c’est la vente à la découpe de nos biens communs et la destruction de nos services publics ».{}
Avec notre fédération, ses syndicats et les agents, avec les élus locaux qui résistent aux diktats du gouvernement Macron, le syndicat CGT du CNFPT sera présent devant le tribunal administratif de Melun le 24 février sur les bases revendicatives claires :
– Respect de la libre administration des collectivités locales
– Abrogation de la loi Dussopt- Non aux 1607 heures
– Maintien des acquis sociaux des agents du CNFPT : 1526 heures ; maintien des 11 jours de congés annuels ; maintien des journées ancienneté ; maintien des 3 mois avant le départ à la retraite
– Dégel du point d’indice et augmentation conséquente du régime indemnitaire
– Autorisation de 3 jours de télétravail
Il appelle les agents du CNFPT d’Ile de France à prendre part à ce rassemblement.
Il appelle tous les agents du CNFPT qui se reconnaissent dans ces revendications à se mettre en grève (de 1 heure à une journée en fonction des moyens de chacun)
Paris, le 21 février 2022
Documents joints
1 communique_21.02.22 pdf