- Article publié le 30 novembre 2022
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75| CGT CASVP Paris : un mouvement d’une ampleur inédite !
COMMUNIQUE DE PRESSE
Plus d’un mois de grève et d’occupation pour obtenir l’ouverture de négociations.
Paris, le 28 novembre 2022
Un mouvement de grève d’une ampleur inédite a démarré le 22 septembre au Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris. Des centaines d’agents exclus des dispositifs dits du Ségur sont entrés en lutte pour revendiquer l’égalité de traitement, alors qu’environ trois quart des agents de leurs collègues sont aujourd’hui couverts par les Ségur 1, 2 et 3, dont la mesure socle est une prime mensuelle de 189 € nets.
Les 22 et 23 septembre, les 29 et 30 septembre, puis en continu depuis le 6 octobre, une grève majoritaire impacte de manière très forte les restaurants sociaux parisiens, et plus sporadiquement les services administratifs recevant les parisiens âgés et précaires.
Le 13 octobre, en l’absence de négociations, les grévistes ont décidé d’occuper le restaurant solidaire Pali Kao dans le 20ème, qui sert habituellement des repas aux parisiens vulnérables et alimente les cuisines de 3 centres d’hébergement et 10 autres restaurants du CASVP. Le site a été occupé jour et nuit pendant plus d’un mois, jusqu’au 17 novembre.
La Ville de Paris a attendu le 22 octobre pour envoyer un premier courrier à la CGT CASVP, sans aucune proposition concrète, mais en posant comme préalable à l’ouverture de négociations la libération du site occupé et surtout le retour normal au fonctionnement des services, soit l’arrêt de la grève.
Les grévistes ont rencontré une grande solidarité dans leur lutte. De nombreuses personnalités politiques, organisations syndicales, manifestants anonymes et même des usagers ont apporté un soutien moral et financier. Toutes et tous ont été scandalisés par les conditions que la Ville a cherché à imposer pour l’ouverture de négociations, après avoir laissé le conflit s’enliser.
La CGT CASVP et les grévistes n’ont pas reculé devant l’excès de fermeté de la Ville de Paris, mais ont fait un pas en levant l’occupation du restaurant Pali Kao. La Ville a finalement compris qu’elle ne pouvait exiger l’arrêt de la grève pour entrer en négociation.
Lors de la première réunion de négociations qui s’est tenue le 18 novembre, les propositions de la Ville ont démarré à 70 € nets d’augmentation. Proposition irresponsable lorsqu’on espère une accalmie.
La CGT CASVP et les grévistes s’inquiètent de l’impact de cette longue grève sur les usagers. Nous savons la détresse des personnes fréquentant habituellement les restaurants solidaires, seuls lieux où elles peuvent manger un repas chaud. La délivrance de sachets repas et de barquettes ne comble pas les besoins alimentaires des usagers. Des collègues travaillant au sein des résidences autonomies nous
font remonter que les personnes âgées les plus dépendantes accusent des pertes de poids...
Nous avons pris nos responsabilités, la Ville doit prendre les siennes en faisant des propositions acceptables et en accélérant sur le calendrier. Autrement, la grève continuera et les festivités de fin d’année organisés par le CASVP seront compromises (repas de noël, distribution de chocolats, etc.).
Le 29 novembre, la CGT CASVP participera à la journée de mobilisation nationale du secteur social. A Paris, le défilé partira à 13H30 du ministère des Solidarité, avenue Duquesne.
Documents joints
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