- Article publié le 22 août 2023
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37 I Conseil départemental : lettre pétition pour l’obtention de la prime pouvoir d’achat
TOURS,
Le 21 août 2023
Objet : Prime de préservation du pouvoir d’achat
Le Ministre de la Transformation et de la Fonction publique a annoncé, le 12 juin dernier, une augmentation de la valeur du point d’indice de 1,5%, à compter du 1er juillet 2023. Cette augmentation est très loin de couvrir la perte
de pouvoir d’achat subie par tous les agents.
En effet, la résurgence de l’inflation a accéléré la dégradation des salaires des agents. Le tassement des grilles atteint un niveau inédit. Désormais, pour la catégorie C, de nombreux passages d’échelons ne conduisent à aucun gain sur la feuille de paie, alors que la perte de pouvoir d’achat depuis juin 2010 marquant le début de la longue période de gel, s’élève désormais à plus de 16% pour l’ensemble des agents.
La CGT porte de nombreuses revendications afin d’améliorer les traitements des agents, à savoir :
• Une augmentation immédiate de la valeur du point d’indice de 10% et sa revalorisation progressive à 6
euros (4,92278 au 1er juillet 2023) ;
• Le rattrapage des pertes subies depuis de nombreuses années ;
• La mise en place, sans délai, d’un mécanisme d’indexation de la valeur du point sur l’inflation ;
• Une refonte des grilles indiciaires garantissant la reconnaissance des qualifications, les déroulements de carrières et l’attractivité de la Fonction publique ;
• L’égalité salariale femmes-hommes.
Le Ministre a annoncé l’adoption d’une prime dite de « pouvoir d’achat » pour les agents de la Fonction publique.
Cette mesure est au moins entachée de deux pêchés originels : il s’agit d’une prime qui ne compte pas pour la retraite et qui n’est valable que cette année. De surcroit, son champ d’application, tel que décidé par le Ministre,
est porteur d’une lourde et inacceptable iniquité. En effet, si elle est de plein droit pour les personnels hospitaliers et de l’État (elle sera versée en septembre), elle est soumise à l’appréciation des employeurs territoriaux pour notre versant.
Cette prime, dégressive de 800 à 300 euros bruts, peut être attribuée au bénéfice des salariés ayant une rémunération brute mensuelle inférieure ou égale à 3 250 euros.
Vous n’êtes pas sans méconnaître les attentes fortes du personnel et de leurs représentants concernant l’augmentation du pouvoir d’achat des agents de toutes les collectivités territoriales surtout pour les bas salaires.
Les agents du Conseil départemental vont-ils subir un plus mauvais traitement que les autres fonctionnaires au nom
d’un principe de libre administration des collectivités que vous refusez d’invoquer, par exemple, lorsqu’il s’agit de négocier la diminution du temps de travail pour améliorer les conditions d’exercice de nos missions.
Au Conseil départemental, ce n’est pas la revalorisation de notre IFSE en 2022 et plus récemment l’annonce de l’augmentation de la valeur du point d’indice de 1,5% qui va permettre aux agents de faire face convenablement
aux dépenses du quotidien.
Les agents en ayant le plus besoin, ceux impactés de plein fouet par l’inflation sur les produits de première nécessité et alimentaires, ne sauraient comprendre que ce dispositif ne soit pas suivi d’effet.
Monsieur le Président, nous vous demandons la mise en place de cette prime exceptionnelle dite « de préservation
du pouvoir d’achat » pour tous les agents titulaires, contractuels et assistantes familiales qui subissent de plein fouet une inflation galopante du coût de la vie.
Nous nous tenons à votre disposition pour en échanger.
Dans l’attente de vous lire, veuillez agréer, Monsieur Le Président, nos respectueuses salutations.
Dominique MENARD
Secrétaire du Syndicat CGT/CD 37
Documents joints
1 Lettre de la CGT du conseil départemental d’Indre et Loire sur la prime de pouvoir d’achat pdf