- Article publié le 3 juillet 2023
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Mort de Nahel | Tribune avec SOS Racisme
Parce que nous sommes attachés à ce que les forces de l’ordre soient exemplaires et que Nahel ne soit pas un prénom sur une liste appelée à s’allonger, nous demandons :
– la refonte des dispositions de la loi de février 2017 relative à la sécurité publique qui, à tort ou à raison, a été interprétée par les policiers comme un assouplissement des règles encadrant le recours à leurs armes. Depuis, le recours injustifié aux armes à feu en direction de véhicules en mouvement s’est sensiblement accru.
– l’ouverture d’une réflexion sur la prévention du racisme au sein de la police. A rebours de la minimisation des manifestations de ce fléau au sein d’un corps d’Etat qui devrait en être exempt, les pouvoirs publics ont la responsabilité de lutter contre les imaginaires ethnicisés d’un trop grand nombre de membres des forces de l’ordre.
– la révision de la philosophie du maintien de l’ordre, aujourd’hui souvent axée sur la confrontation.
Ces exigences sont celles que nous aurions à l’endroit de n’importe quel corps de fonctionnaires. Il est grand temps de les exprimer pleinement, fermement et calmement à l’endroit de l’institution policière. Et il est grand temps que les pouvoirs publics les entendent car ce sont les exigences de la République.
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