- Article publié le 15 juillet 2013
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SDIS 76 - DES SAPEURS-POMPIERS PROFESSIONNELS DE ROUEN SANCTIONNÉS POUR AVOIR ASSURÉ LEURS INTERVENTIONS
A l’occasion de l’Armada, rassemblement maritime du 6 au 16 juin dernier, la hiérarchie du Service Départemental d’Incendie et de Secours de Seine-Maritime, soutenue par l’autorité, qui, profitant de la mise en place d’un dispositif particulier, a imposé la mixité entre Sapeurs-Pompiers Volontaires et Sapeurs-Pompiers Professionnels au Centre d’Incendie et de Secours de Rouen-Gambetta, centre uniquement professionnel.
Les SPP du CIS Rouen-Gambetta ont refusé cette mixité, dans le souci exclusif de préserver le recrutement de SPP, fonctionnaires territoriaux.
Contrairement aux notes de service dictées par la hiérarchie, il a été décidé en Assemblée Générale extraordinaire, que les SPP suivraient le mot d’ordre syndical de contestation en assurant les départs en intervention.
Ce mouvement social s’est déroulé sans aucun problème, en bonne intelligence, dans le respect de chacun, et bien sûr, sans impact sur l’activité opérationnelle.
A cette occasion, la réaction de la hiérarchie a été impitoyable avec des pressions infernales, aussi bien en amont, sur les responsables d’équipe, que quotidiennement sur les personnels, pendant l’Armada.
Finalement, nous avons obtenu gain de cause, le directeur ayant retiré les SPV du CIS Rouen-Gambetta, par une nouvelle note de service le mardi, soit 5 jours avant la fin.
N’en restant pas là, notre président, Monsieur Dominique Randon, a mis en place des procédures disciplinaires visant à infliger des sanctions envers 52 agents. Sanctions allant du blâme, jusqu’à des conseils de discipline pour des sanctions du 2eme groupe envisageant des exclusions temporaires, pouvant aller jusqu’à 15 jours, avec retenue sur salaire. Sanctions totalement disproportionnées au vu de la réalité des évènements.
De plus, des punitions abusives, pour certaines sans fondement statutaire, sanctionnent doublement certains pompiers. Interdits de stages du jour au lendemain, sans courrier officiel, ni contact direct avec la hiérarchie ; des sapeurs-Pompiers doubles-statuts (SPP qui en parallèle de leur activité professionnelle sont SPV dans un autre centre) renvoyés de leur activité de volontaire, à titre conservatoire ; des sapeurs-Pompiers Professionnels, renvoyés de leur activité volontaire de surveillance de plage pendant la période estivale. Avec des pratiques, du chef de groupement, allant jusqu’à des menaces envers des chefs de centre volontaires qui possèdent des sapeurs-pompiers doubles-statuts, pour les dénoncer.
L’intersyndicale départementale CGT et SA exige le retraits des sanctions. Des préavis de grève reconductibles de 3 jours (du lundi au mercredi) sont déposés et reconduits depuis le 15 juillet, jusqu’à obtenir satisfaction. Nous tentons de rétablir la vérité, contrairement aux rumeurs colportées, notamment auprès des élus du Conseil d’Administration qui semblent désinformés. Des actions sont menées, avec échos dans la presse (radio, france3, la Une du Paris-Normandie…), tel le rassemblement devant la direction du SDIS le 16 juillet, où près de 150 SPP étaient réunis pour distribuer des tracts et ainsi exprimer leur mécontentement. Dès leur retour de vacances, les présidents du CA et du conseil général seront interpellés.
Il n’est pas normal de sanctionner, si fortement, des Sapeurs-Pompiers Professionnels qui ont défendus l’embauche, en ayant simplement effectué le travail pour lequel ils ont été recrutés et formés.
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