- Article publié le 6 juin 2014
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De l’argent pour changer les choses

Après l’Accord national interprofessionnel (ANI) qui marquait une grave régression des droits sociaux des salariés, le pacte dit de « responsabilité » se traduit par la suppression des cotisations familiales patronales, soit un nouveau cadeau de 30 milliards d’euros d’exonérations sociales pour les entreprises et la baisse de 50 milliards d’euros les dépenses publiques en trois ans :
Le plan de réduction de la dépense publique se traduit de la façon suivante : 18 milliards d’euros sur l’Etat et ses agences ; 11 milliards sur les collectivités territoriales ; 10 milliards sur l’assurance-maladie ; 11 milliards sur les prestations sociales.
La CGT dénonce l’absence de contreparties demandées au patronat en échange des baisses de charges prévues dans le "pacte de responsabilité".
Ce pacte de responsabilité rentre dans les 230 milliards d’euros, somme vertigineuse des multiples aides et exonérations sociales et fiscales dont bénéficient chaque année les entreprises françaises de la part de l’Etat et des collectivités locales.
Ces aides et exonérations sont censées soutenir l’emploi, avec le résultat que l’on connaît : plus de cinq millions de demandeurs d’emploi et un chômage qui augmente de manière continue depuis plus de deux ans...
La manne des plus de 230 milliards d’euros de fonds publics dont bénéficient les entreprises constitue de ce point de vue un gisement considérable de moyens mobilisables pour une autre politique.
230 milliards, c’est l’équivalent de + de 10 % des richesses produites en France en 2013.
230 milliards, c’est + de 10 fois ce que seraient, selon le gouvernement, les besoins de financement des retraites en 2020.
230 milliards, c’est + de 100 fois la somme nécessaire pour augmenter de 1% la valeur du point d’indice de la fonction publique !
En France, en 2013, 120 milliards d’euros sont allés dans la poche des actionnaires.
[rouge]La CGT revendique :[/rouge]
– Des mesures de progrès social et de répartition des richesses permettant notamment d’augmenter les salaires dans la Fonction publique.