- Article publié le 13 novembre 2025
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78 | Syndicat CGT des Territoriaux de Limay - Souffrance au travail et silence institutionnel : il est temps d’ouvrir les yeux
Le syndicat CGT des territoriaux de Limay souhaite alerter publiquement sur la dégradation grave des conditions de travail au sein de la collectivité, notamment dans les services en contact direct avec la population.
Depuis plusieurs mois, de nombreux agents expriment un mal-être profond, lié à des pratiques managériales autoritaires, à des pressions hiérarchiques répétées et à un climat d’humiliation et de peur.
Récemment, un drame humain s’est produit au sein d’un service :
Une collègue, investie depuis plus de 18 ans dans la collectivité, reconnue pour son engagement, son professionnalisme et son dévouement, a tenté de mettre fin à ses jours sur son lieu de travail.
Cet acte désespéré n’est pas un événement isolé.
Il est le symptôme d’un système où la souffrance au travail est banalisée, où la parole est étouffée, où les alertes syndicales restent sans réponse.
Notre collègue, responsable du service enfance, subissait depuis plusieurs mois une mise à l’écart progressive, des humiliations publiques, l’isolement volontaire orchestré par sa hiérarchie, et l’absence totale de soutien malgré plusieurs alertes.
Son engagement syndical, en tant que représentante CGT, l’a visiblement exposée à des représailles déguisées : exclusion de réunions, dénigrement, retrait de missions, puis suppression arbitraire de son poste sous prétexte de réorganisation de service.
Ce drame révèle un problème structurel : la souffrance des agents territoriaux n’est plus entendue, et la direction choisit de sanctionner ceux qui défendent les autres au lieu de résoudre les problèmes.
Les méthodes actuelles de gestion du personnel ont des conséquences directes sur la santé physique et psychologique des agents, avec un nombre croissant d’arrêts de travail, de burn-out et de démissions.
Le syndicat CGT des territoriaux de Limay dénonce :
- L’absence de dialogue social réel,
- Les pressions et menaces implicites exercées sur les agents,
- La perte de sens du service public due à un management déshumanisé.
Nous réaffirmons notre soutien total à notre collègue et à tous ceux qui subissent aujourd’hui le même silence.
Nous demandons :
- Une enquête indépendante sur les pratiques managériales de la collectivité,
- La reconnaissance du harcèlement moral institutionnel,
- La mise en place d’un plan de prévention du risque psychosocial,
- Et un accompagnement psychologique réel pour les agents victimes.
Le travail ne doit jamais détruire les personnes.
Derrière les chiffres, les organigrammes et les réorganisations, il y a des vies humaines, des femmes et des hommes qui donnent chaque jour pour le service public.
Ce drame doit servir d’électrochoc.
Pour la CGT, il est temps de remettre l’humain au coeur du service public.
– Communiqué en téléchargement