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  • Article publié le 25 septembre 2025
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93 | Syndicat CGT des Territoriaux de Villetaneuse - Mensuelle syndicale du 17 septembre 2025 : quand Monsieur le Maire perd ses nerfs

Lors de la dernière mensuelle syndicale, Monsieur le Maire a une fois encore perdu ses nerfs, tout simplement parce que nous nous inscrivons en faux contre le récit officiel qu’il développe concernant le bien-être des salariés à la Mairie de Villetaneuse.
Il a entamé la réunion en dressant un portrait idyllique des conditions de travail des agents, et des réalisations qu’il prétend avoir mené contre les risques psycho-sociaux.

Nous souhaitions nous aussi évoquer les risques psycho-sociaux que subissent nombre de collègues en souffrance, en burn-out ou en dépression. Nous souhaitions évoquer les dizaines de courrier adressés au Maire dénonçant les dérives d’une hiérarchie maltraitante, méprisante, autoritariste, qui s’assoit sans vergogne sur la dignité des collègues, et très souvent restés sans réponse.

Dès le premier cas que nous avons voulu évoqué, et dans le but de détourner la discussion, Madame Voiturier est intervenue en disant « mettez vos fichiers à jour, cette personne ne travaille plus ici » en oubliant volontairement que les avanies que cet agent a eu à subir émane d’une hiérarchie qui elle, est toujours en poste.

Nous sommes intervenus auprès de Madame Voiturier en lui expliquant que dans le cadre de cette mensuelle, nous n’avions pas à débattre avec elle, mais uniquement avec Monsieur le Maire.
Ce dernier s’est alors emporté, en disant que Madame voiturier était tout à fait légitime à intervenir.
Nous lui avons donc rappelé, ne lui en déplaise, que nous sommes élus du personnel, que nous avons un mandat pour défendre les salariés, et qu’à ce titre, nous ne débattons qu’avec une personne également porteuse d’un mandat.

A cet instant précis Monsieur le Maire nous a violemment agressé, nous reprochant de lui avoir manqué de respect lors du débrayage, d’avoir laissé la parole à des Villetaneusiens dont certains étaient potentiellement candidats aux élections municipales, et de déranger les agents qui souhaitaient travailler.

Si nous n’étions pas aussi fortement attachés aux valeurs de la République, nous rétorquerions que le respect ne se doit pas, il se mérite. Nous préférons simplement faire remarquer à Monsieur le Maire que lorsque l’on traite, en pleine séance du Conseil Municipal, les représentants du personnel de « charlots », on n’est pas nécessairement le mieux placé pour parler de respect.
Concernant les interventions de Villetaneusiens, certes potentiels candidats aux élections municipales, nous souhaitons simplement rappeler que la Mairie étant la « maison commune » nous ne voyons pas bien comment nous aurions pu leur interdire de venir.
Accessoirement, leur prise de parole a porté sur les enjeux de la journée du 18 septembre. Tout, en effet, ne tourne pas autour de la personne de Monsieur le Maire.

Concernant les agents qui auraient été dérangés par ce débrayage, nous en sommes bien conscients. Mais le but d’un débrayage est de se faire entendre, ce qui se marie difficilement avec un silence de cathédrale.
Et par ailleurs, certains agents qui travaillaient n’étaient peut-être pas dérangés par ce qui se disait lors de ce débrayage…
Il n’est en effet pas toujours facile, vu le climat ambiant à l’hôtel de ville, de prendre le risque de venir à ce débrayage.

Monsieur le Maire était tellement tendu qu’il a intimé l’ordre à un des représentants du personnel présent de se taire, en hurlant « vous n’avez pas la parole ! »

Une telle attitude, qui en dit long sur la conception du respect et du dialogue, peut peut-être expliquer qu’avec un tel exemple venu d’en haut, certains responsables municipaux se sentent pousser des ailes.
Cet autoritarisme intolérable nous a conduit à quitter la réunion.

Monsieur le Maire voudrait imposer la police de la parole, et décider de ce que peut faire ou dire le syndicat CGT des Agents Territoriaux de Villetaneuse.

Nous allons le décevoir car notre syndicat sera toujours présent, debout, combatif, pour défendre les intérêts des collègues de notre ville.

Monsieur le Maire considère également que si l’on n’est pas avec lui, on est contre lui.
Nous ne sommes pas contre Monsieur le Maire, nous somme pour la défense des salariés et la transformation sociale.

Nous avons appris par ailleurs que Monsieur le Maire organisait un « moment convivial » avec les agents le jeudi 25 septembre. La convivialité n’est pas compatible avec le mépris envers les agents et leurs représentants.

Nous appelons donc le personnel à boycotter cet événement, afin de ne pas cautionner le double langage du Maire.

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