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  • Article publié le 17 juin 2025
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17 | Territoriaux de la Rochelle - Election du nouveau Maire... Le changement dans la continuité... du mépris !

L’élection de M. Guiraud à la tête de la mairie de La Rochelle, hier a mis en lumière un fait politique notable : il a été élu avec 24 voix sur 35 suffrages exprimés, alors que le conseil municipal compte 49 élus. Si ce résultat est parfaitement légal, il reflète une absence manifeste de consensus, y compris au sein de la majorité municipale. Plusieurs élus, de sensibilités diverses, ont choisi de ne pas participer au vote, révélant un climat de défiance ou de désaccord politique profond.

Ce manque d’adhésion interne pourrait n’être qu’un épisode conjoncturel s’il ne trouvait pas un écho inquiétant dans la manière dont M. Guiraud traite les autres formes de représentation démocratique. Depuis son arrivée, les représentants du personnel constatent que l’avis majoritaire exprimé dans les instances représentatives est rarement pris en compte. Le dialogue social semble réduit à une formalité. L’écoute est ponctuelle, l’engagement véritable quasi absent.

Ce déni de dialogue mine la confiance dans les institutions locales et affaiblit la démocratie au quotidien.
Et c’est là que les conséquences dépassent le seul cadre municipal. Quand les citoyens ou les agents publics se sentent ignorés, méprisés ou dépossédés de leur pouvoir d’expression, ils finissent par se détourner des formes traditionnelles de participation démocratique. Ce terrain fertile de la défiance est le carburant de l’extrême droite, qui prospère sur l’idée que les élites gouvernent sans écouter, que les représentants ne représentent plus rien, que le système est verrouillé.

Ce glissement est dangereux. Il ne commence pas avec les discours haineux ou les urnes. Il commence quand des dirigeants refusent l’écoute, évitent le débat, ou n’acceptent la contradiction que comme un obstacle à contourner. À La Rochelle comme ailleurs, la démocratie ne se mesure pas seulement au respect des procédures, mais à la capacité de ses élus à incarner l’esprit démocratique : le respect des voix divergentes, la recherche du consensus, l’humilité dans l’exercice du pouvoir.

Refuser d’entendre la majorité des représentants du personnel, c’est refuser une part de la démocratie. Et c’est, en creux, laisser la place à ceux qui prétendent tout balayer.

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