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  • Article publié le 24 novembre 2025
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57 | Syndicat CGT du CD - Motion d’actualité adoptée suite au congrès du 18 novembre 2025

Réuni en congrès le 18 novembre 2025, le syndicat CGT du Conseil Départemental de Moselle constate que notre secteur est attaqué de toutes parts en raison des politiques d’austérité. Nos conditions de travail s’aggravent. On exige des agents de faire toujours plus avec moins de personnel, moins de moyens matériels et moins de budgets. Et ce sont aussi les usagers des services publics territoriaux qui en pâtissent. Dans les services, le management toxique se répand bien plus vite que ne s’effectuent les recrutements !

Avec la baisse des dotations de l’État aux collectivités territoriales, nous redoutons des plans de suppressions de postes à venir qui sont déjà à l’ordre du jour dans d’autres départements. Nous réaffirmons que les agents n’ont pas à payer pour la dette publique, qu’ils n’ont pas contribué à creuser, et que nous défendrons bec et ongle les emplois, tout comme nos missions de service public, par la lutte si nécessaire.

Notre patron - le président Weiten - préoccupé par « l’attractivité » de la Moselle, fait mine de soutenir les travailleurs de Novasco à Hagondange face à la fermeture de leur usine et aux licenciements. Nous saurons lui rappeler cet « engagement » en cas de suppression d’emplois dans les services départementaux. Pour notre part, notre préoccupation c’est l’emploi, et la dignité des centaines d’ouvriers de Novasco. Notre congrès tient à leur apporter toute notre solidarité. Face aux licenciements dans le privé comme aux suppressions d’emplois dans le secteur public, c’est toutes et tous ensemble qu’il faudra riposter !

La rentrée s’est déroulée sous le signe de l’action interprofessionnelle avec le mouvement « bloquons tout » du 10 septembre puis les journées de grève des 18 septembre et 2 octobre. C’est cette mobilisation, dans le pays, qui a contraint Macron et son énième gouvernement à annoncer une suspension de la réforme des retraites. Mais la suspension annoncée n’est en réalité qu’un décalage de son application de quelques mois seulement. Et nous exigeons toujours son abrogation pure et simple. Nous avons relayé les appels à la grève dans les services départementaux et avons participé dans les manifestations à des cortèges combatifs, interprofessionnels et intersyndicaux, autour des travailleurs du social et médico-social, des étudiant et des agents territoriaux.

Toutefois, nous déplorons que les directions syndicales n’aient pas cherché à proposer une stratégie pour gagner. Quand la crise politique battait son plein, alors qu’il n’y avait pas de gouvernement, l’intersyndicale nationale est restée attentiste au moment où il aurait fallu passer à l’offensive. Pour que nos collègues reprennent confiance en l’action collective, il faut proposer une stratégie syndicale de combat, cohérente, pour changer le rapport de force et gagner sur nos revendications. Cela n’a rien à voir avec la politique de « dialogue social » ou le suivisme du calendrier parlementaire. Le 2 décembre, la CGT, Solidaires et la FSU appellent à une nouvelle journée d’action interprofessionnelle et à un rassemblement à Metz contre l’austérité et pour nos salaires. Nous en serons. Mais nous devons en finir avec la stratégie perdante des journées d’action isolées qui se succèdent sans plan de bataille.

Dans le travail social, un des secteurs importants du Conseil départemental, des nouvelles mobilisations se profilent les 16, 17 et 18 décembre à l’appel des Rencontres nationales du travail social en lutte. Nous décidons de nous y inscrire, de les préparer dans un cadre intersyndical mais aussi d’appeler nos adhérents et nos collègues à participer le 1er décembre au lancement d’un collectif travail social en lutte, unissant étudiants et salariés du secteur social et médico-social, que leur employeur soit public ou privé.

Face à la montée de l’extrême-droite, qui est le pire ennemi des travailleurs et travailleuses, et son influence grandissante, notre syndicat décide d’adhérer à Visa (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes). Nous soutenons les mobilisations contre les violences sexistes, notamment la manifestation à Metz le 22 novembre. Enfin, nous réaffirmons notre soutien au peuple palestinien contre le génocide à Gaza et la colonisation en Cisjordanie – et défendrons notre d’expression syndicale à ce sujet – et appelons à participer à la manifestation nationale à Paris le 29 novembre.

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