- Article publié le 25 juin 2024
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67 | Les suites de l’action du 20 juin à Strasbourg
Jeudi matin 20 juin, à l’appel de la CGT, près de 150 membres du personnel du Conseil régional Grand Est étaient présents sur le parvis du siège de la Région à Strasbourg. Tous les départements de la Région étaient représentés, certaines et certains sont venus de très loin pour se faire entendre.
C’est à l’occasion de la plénière, qui s’est tenue le même jour, que la CGT a souhaité déposer auprès de notre employeur les 2000 signatures récoltées ces dernières semaines demandant :
• Un coup de pouce salarial en 2024
• De meilleures conditions de travail
• Un plan de déprécarisation d’envergure des personnels contractuels
• L’arrêt des projets de loi visant la sape du service public.
Notre action avait été programmée depuis des mois. Elle n’a aucun lien avec les événements politiques du moment et n’a pas vocation à être politiquement instrumentalisée.
Cependant les préoccupations de la CGT concernant les salaires, les conditions de travail et la manière dont sont traités les fonctionnaires dans ce pays, font écho et percutent les événements politiques en cours.
Des visions différentes de l’organisation de la société s’affrontent, la CGT a été, est et sera toujours attachée à un modèle de société où la liberté, la fraternité et l’égalité régissent l’ensemble des lois et mesures prises démocratiquement pour le bien du plus grand nombre.

" Chers collègues, Chers camarades,
La réalité de notre grand territoire ne vous aura pas fait renoncer à être présent aujourd’hui, je vous remercie toutes et tous pour votre participation et présence.
Nous sommes ici réunis aujourd’hui rassemblés par le syndicat CGT du Conseil Régional Grand Est, sur le parvis du siège à Strasbourg, pour défendre ce qui est essentiel : notre dignité, notre travail, et le service public que nous avons à cœur de servir au quotidien.
En cette journée spéciale, alors que la séance plénière bat son plein, nous portons avec fierté et détermination nos revendications.
Depuis trop longtemps, nos conditions de travail se dégradent. Nous voyons chaque jour notre pouvoir d’achat diminuer pendant que des lois successives ébranlent les fondements mêmes du service public. Nous disons aujourd’hui STOP ! Il est temps que notre employeur, que nos dirigeants, entendent notre voix et comprennent que derrière chaque fonctionnaire, il y a une personne, un citoyen, un contribuable, qui mérite respect et reconnaissance.
La CGT sait que des marges de manœuvre financières existent. Il est donc tout à fait possible de répondre à nos revendications, notamment en révisant le Régime Indemnitaire (RIFSEEP) pour le rendre plus juste et équitable.
Nous demandons une revalorisation mensuelle du pouvoir d’achat, digne et respectueuse pour les bas salaires, avec une augmentation progressive pour les catégories supérieures.
Pour garantir l’équité, nous proposons la mise en place d’un collectif de recours en lieu et place d’une pratique exclusive réservée au Directeur général des services, afin de corriger les injustices liées aux classifications.
En outre, pour la CGT, il est essentiel que l’employeur participe aux frais liés au télétravail pour alléger le fardeau financier que cela représente pour de nombreux agents. Nous demandons également l’extension du bénéfice des chèques-déjeuner, incluant les agents des lycées pour la période des permanences.
Enfin, une augmentation de la participation de l’employeur à la complémentaire maladie et à la prévoyance est nécessaire pour assurer un meilleur soutien en matière de santé et de Sécurité Sociale pour l’ensemble des agents.
Camarades !
Ces mesures sont non seulement justes, mais elles sont également réalisables grâce aux ressources disponibles. Il est temps de les mettre en œuvre pour améliorer les conditions de travail et de vie des agents du Conseil régional Grand Est.
Nous ne devons pas accepter la précarité comme une normalité ! Nous exigeons des actions concrètes pour améliorer notre quotidien. Il est inacceptable que des collègues soient ballottés de contrats précaires en périodes de chômage, année après année. Ce n’est pas cela la mission d’une collectivité publique !
La CGT demande un plan de déprécarisation massif en titularisant des contractuels présents qui servent pour le plus grand nombre depuis des années, c’est une mesure de justice et d’humanité. Elle permettrait non seulement de sécuriser des vies, mais aussi de redonner à la collectivité sa véritable mission : celle de servir le public avec des valeurs de solidarité et de service.
Le Conseil Régional Grand Est doit cesser sa politique de surpression de poste et faire marche arrière tout en réembauchant !
La CGT exige que l’humain soit mis au centre des priorités.
Assez des logiques gestionnaires qui engendrent la brutalité et le mal-être au travail ! ! Assez des suppressions de postes qui créent des tensions dans des équipes déjà épuisées !
Assez d’une administration maltraitante !
Nous réclamons un management et des services respectueux, basé sur la médiation et l’accompagnement, non sur la sanction et la peur.
Les lois qui s’accumulent et qui renforcent une gestion des ressources humaines inhumaine doivent cesser !
La loi de transformation de la fonction publique, comporte des aspects qui menacent la qualité et l’équité du service public. La précarisation croissante des emplois, la généralisation des contrats courts et la diminution des protections statutaires sont autant de dérives inacceptables. Les primes, censées valoriser le mérite, deviennent des outils de division et de discrimination, favorisant une gestion « à la tête du client » plutôt que sur des critères justes et transparents. Cette loi met en danger l’égalité de traitement des agents et dénature les fondements mêmes du service public en privilégiant des logiques de performance au détriment de la solidarité et de l’équité. Il est crucial de revenir à une gestion respectueuse et humaine, qui garantisse des conditions de travail dignes pour tous.
Dans ce contexte politique difficile, avec la dissolution récente de l’Assemblée nationale, notre engagement prend une signification encore plus grande. En ce moment critique, notre participation électorale est un outil puissant pour protéger nos droits. Chaque voix compte, et c’est ensemble, en exerçant notre droit de vote, que nous pouvons faire en sorte que les idées de justice sociale, de respect des travailleurs et de solidarité prévalent.
Chers collègues, camarades, nous ne sommes pas seuls. Nous sommes une force unie, une force qui refuse de plier face à l’injustice.
Aujourd’hui, nous montrons que nous sommes solidaires, déterminés et résolus à défendre ce qui nous est cher.
Demain, de retour dans les services et les établissements scolaires, portez la parole de la CGT, car si rien n’est fait de la part de TOUS, demain ne s’annonce pas beau du tout.
Continuons de porter haut les valeurs de justice, de respect et de solidarité.
Ensemble, nous pouvons faire changer les choses !
Ensemble, nous pouvons gagner !! Alors, on ne lâche rien.
Je vous remercie."
Notre action avait été programmée depuis des mois. Elle n’a aucun lien avec les événements politiques du moment et n’a pas vocation à être politiquement instrumentalisée.
Cependant les préoccupations de la CGT concernant les salaires, les conditions de travail et la manière dont sont traités les fonctionnaires dans ce pays, font écho et percutent les événements politiques en cours.
Des visions différentes de l’organisation de la société s’affrontent, la CGT a été, est et sera toujours attachée à un modèle de société où la liberté, la fraternité et l’égalité régissent l’ensemble des lois et mesures prises démocratiquement pour le bien du plus grand nombre.

Une délégation CGT a été reçue par M. Thibaut Duchêne (Conseiller délégué au personnel, représentant le Président), par Mme Gougeon (Secrétaire Générale) et M. Marc Oberlé (Chef du service Dialogue social), représentants l’administration.
La délégation, composée d’Héléna Gotti (Secrétaire Générale du syndicat), de son adjoint Pascal Koehler et de Philippe Mougdon (Coordinateur des délégations CGT pour les Conseils Médicaux), est allée à cette rencontre forte de 2000 signatures à la pétition portant nos revendications.
Jeudi dernier, c’est 2000 personnes qui se sont mises autour de la table avec notre employeur. La délégation CGT a été fière de vous représenter auprès de notre employeur.
Notre employeur n’a pas souhaité conserver le classeur contant les 2000 signatures afin que les personnels soient assurés de l’anonymat.
Nous avons été écoutés.
Ce que nous avons obtenu.
Il y aura bien un « geste » du côté salarial pour 2024. Mardi 25 juin, notre employeur réunira l’ensemble des organisations syndicales pour en dessiner les contours. Sans cette action, ce rendez-vous n’aurait pas eu lieu. Cette action du 20 juin accélère considérablement le calendrier. L’année 2024 ne sera pas une année blanche en matière de salaire comme le demandait la CGT depuis le début de l’année.
Notre employeur a convenu que les procédés de recrutements clientélistes n’étaient pas acceptables. La promesse a été faite à la CGT d’y mettre un frein. Il y a maintenant une réelle volonté d’une gestion des recrutements plus juste et sans préférences. Il faut aboutir à une méthode claire et transparente, notre employeur s’y est engagé.
Concernant la précarité, 440 personnels contractuels verront leur contrat se prolonger pendant les congés. Il s’agit, comme le demande la CGT depuis plusieurs années, de réduire au maximum les contrats coupés. C’est un effort financier de la part de notre employeur.
Le critère d’ancienneté sera prépondérant lors des recrutements sur lesquels des personnels contractuels se positionneront, et ce, afin d’éviter que d’autres personnels contractuels qui postulent pour la 1ʳᵉ fois ne viennent « griller » la priorité à des agents présents depuis bien plus longtemps (ce qui est encore souvent le cas).
La publication de l’ensemble des postes doit devenir la seule règle.
Nous ne sommes pas tombés d’accord sur notre analyse du « mal-être au travail ». Nos retours en défense du salarié sont catastrophiques.
La CGT estime que la Direction générale n’est pas protectrice des agents. Il y a selon la CGT une bascule vers le tout sanction et pas assez de mesures d’accompagnement.
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