- Article publié le 18 novembre 2024
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09 | Syndicat CGT du Conseil Départemental de l’Ariège - Remise en cause des engagements pris et du droit de grève
Après avoir renié ses engagements concernant le temps de travail des agents des collèges, après avoir refusé d’appliquer ce qui était acté et communiqué à l’ensemble du personnel, Mme Téqui a fait procéder en urgence à une réécriture de la délibération précédente.
Elle a ainsi formalisé un retour en arrière sur ce qui était convenu, sur la parole donnée. Cette initiative est l’aveu même de la non application de ce qui était décidé précédemment. Sinon, pourquoi annuler l’ancienne délibération ?
Cette décision a été consécutive au préavis de grève déposé par le syndicat CGT à la demande des agents. Mme Téqui espérait sans doute ainsi mettre fin à une contestation pourtant légitime des salariés en les plaçant devant le fait accompli d’un retour en arrière.
Cette nouvelle attaque frontale envers le personnel n’a fait au contraire qu’accroître leur colère. Bon nombre d’agents ont manifesté leur désaccord en cessant temporairement le travail le jeudi 7 novembre 2024. La réaction du conseil départemental ne s’est pas fait attendre : dès le lendemain, par l’intermédiaire d’une note de service de son DGS, Mme Téqui restreint le droit de grève des agents. Cette note, dont le caractère légal reste à prouver, en dit long sur les moyens mobilisés par la collectivité pour étouffer toute contestation.
Les élus du conseil départemental auront beau jeu d’invoquer la continuité du service public quand par ailleurs les postes vacants ne sont pas remplacés, quand des services se retrouvent dépourvus de personnel sans que rien ne se passe.
Face à un arrêt de travail d’une durée inférieure à 1 heure, il y a peut-être eu un décalage dans la prise de repas de nos enfants. Pour autant, est-ce que cela peut jus􀆟fier une remise en cause du droit de grève de leurs parents ? Mme Téqui veut-elle laisser aux généra􀆟ons futures un monde où les salariés se verront privés du droit de se défendre ? Bien des conquêtes historiques et bénéfiques à tous sont pourtant issues de mouvements de grèves.
Nous voilà bien loin des valeurs de Monsieur Jaurès
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