- Article publié le 7 mars 2024
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67 | Syndicat CGT des Territoriaux de Strasbourg Eurométropole - Le 8 mars, pour l’égalité des droits, l’égalité salariale #unjoursansnous
Nous ne le répéterons jamais assez, le 8 mars n’est pas « la journée de la femme » que l’on fête avec des fleurs ! Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes.
L’égalité femmes-hommes a beau être annoncée comme la « grande cause nationale du quinquennat », la CGT ne peut que constater l’absence d’avancées fortes en la matière. Au contraire, le récent appel au « réarmement démographique » du président Macron, allié au discours rétrograde du premier ministre concernant le « devoir de travailler », renvoie aux phases les plus patriarcales et paternalistes de notre Histoire.
Le gouvernement annonce aujourd’hui la création d’un congé de naissance de 6 mois, en remplacement du congé parental, sans plus de précision. Il est à craindre que ce soient les femmes qui paient, une fois de plus, le coût de cette mesure, contraintes de renoncer à leur emploi faute de mode d’accueil de jeunes enfants en nombre suffisants.
Pour rappel, il manque au minimum 200 000 places en crèches et autres établissements d’accueil de jeunes
enfants.
Dans la Fonction publique territoriale, les femmes composent plus de 60% des effectifs et elles sont les premières touchées par les inégalités salariales. Impactées par les contrats courts, les temps partiels imposés et donc la précarité, elles se confrontent également tant au plafond de verre qu’au plancher collant au cours de leur carrière. Ce qui ne leur permet pas une évolution égale à celle des hommes.
« Tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes ». Cette loi française de décembre 1972, et celles qui ont suivi, ne sont toujours pas pleinement respectées et n’ont toujours pas permis d’atteindre l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes. En 2024, l’écart moyen est encore de 14% dans les trois versants de la Fonction publique.
Tous les jours à partir de 15h40, les femmes ne sont plus payées, voilà comment se traduisent les inégalités.
Aujourd’hui, jamais les droits fondamentaux des femmes n’auront autant été attaqués : remise en cause de l’IVG aux États-Unis et en Pologne, décriminalisation des violences conjugales en Russie, retrait de la Turquie de la Convention d’Istanbul, débat en France sur la constitutionnalisation du droit à l’IVG…
La remise en cause des droits des femmes se fait aussi dans un contexte de montée des extrêmes droites, en France, en Europe et dans le monde. Si l’extrême droite fait mine de défendre les droits des femmes, elle conserve une politique rétrograde, archaïque et sexiste. Elle affiche un féminisme de façade couvrant son opposition à l’IVG, un double discours sur la parité, le refus de voter les lois sur l’obligation de l’égalité salariale.
Ce jour est aussi l’occasion de dénoncer les crimes et les atrocités que subissent toutes les femmes dans les combats armés actuellement partout dans le monde.
Elles sont, aux côtés des enfants, les premières victimes des conséquences des guerres. Notre organisation profondément internationaliste se doit, en ce 8 mars, de mettre à l’honneur toutes les femmes qui luttent pour leur vie, pour leurs droits partout dans le monde que ce soit en Palestine, au Kurdistan, en Inde, au Pakistan ou en Afghanistan tout comme en Argentine ou au Mexique.
Les récentes et fortes mobilisations et grèves dans les collectivités territoriales, pour une juste reconnaissance salariale et la revalorisation des grilles indiciaires - au-delà de l’attribution de la « prime pouvoir d’achat » ou de l’obtention du « CTI Complément de Traitement Indiciaire » dit « Primes Ségur » dans le secteur social et médico-social - démontrent que les femmes se mobilisent pour obtenir leur juste droit [...]

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