Le Havre n’est pas épargné par les politiques menées sur le plan national contre les services publics. Après le vol des congés (passage aux 1607 heures), le vol de deux années de retraite (loi Macron) le gel du point d’indice qui dure depuis plus de 10 ans, sans compter le Sénat qui veut nous supprimer un jour férié), à présent le ministre de la Fonction publique Kasbarian entend nous imposer les 3 jours de carence pour tout arrêt maladie.

Notre employeur, Monsieur Philippe, partage et soutient ces mesures, qui toutes ont contribué à
détériorer nos conditions de travail. En plus de ces mesures socialement rétrogrades, le gouvernement a décidé de ponctionner 5 milliards d’euros sur les prélèvements des recettes des 450 plus grosses collectivités de France. Pour le Havre, cela signifie 5 000 000 d’euros pillés sur le budget municipal. Derrière les protestations de façades de certains élus, vont se profiler des suppressions de poste, de nouvelles délégations de services publics, au détriment de la qualité de service rendu aux usagers, au détriment des personnels.
Au Havre, préfigurant ces mesures, le Maire, Président de la Communauté Urbaine, a décidé de privatiser le service des eaux pour le plus grand profit d’une compagnie privée. Quel sera le prochain service ?

Nous n’acceptons pas.
Il a suffit d’un préavis intersyndical pour que les personnels de la Police Municipale obtiennent récemment satisfaction sur leur demande d’augmentation du RIFSEEP. On le voit, seul le rapport de force nous permet d’obtenir des résultats, de défendre nos revendications.
Dans nos services, nous n’en pouvons plus : fatigue, tensions, sous-effectifs, conditions de travail
dégradées s’accumulent. Contre la politique menée sur le plan national par un gouvernement illégitime et minoritaire, contre le relais de cette politique dans notre ville du Havre, nous serons en grève et en manifestation le 5 décembre à l’appel d’une large intersyndicale.
L’Union Locale des syndicats CGT du Havre propose une conférence de presse à l’issue de la manifestation du 5 décembre. Nous y serons.

En ce qui nous concerne, nous considérons que la journée de grève du 5 décembre doit avoir des suites. D’ores et déjà les cheminots appellent à la grève le 11 décembre ; le 12 décembre, nous serons avec ceux de l’industrie contre les plans sociaux qui se généralisent. Construisons ensemble ces mobilisations. Tous ensembles nous pourrons faire reculer ce gouvernement et imposer une autre
politique.

Le Havre, 29 novembre 2024.

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