- Article publié le 13 avril 2017
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Mairie et CFA de Carros (06) | Deux luttes pour le prix d’une
Depuis fin mars, les agents de la Mairie de Carros, comme ceux du Centre de Formation des Apprentis (CFA) sont mobilisés pour des revendications convergentes, mais résultant de deux situations différentes.
Côté Commune, les agents se sont opposés à la volonté du Maire d’augmenter le volume horaire de travail, au mépris des accords passés, qui tenaient notamment compte des sujétions particulières liées à certaines missions. Ils souhaitaient également que la mise en place du RIFSEEP n’aboutisse pas à une baisse du régime indemnitaire des agents.
Jeudi 23 mars, 50 % du personnel communal était en grève, et 150 agents se sont rassemblés (malgré la pluie !) devant la Mairie. À noter que cette action avait un caractère intersyndical, puisqu’elle se déroulait à l’appel de la CGT et de la FA-FPT.
Mais au-delà de ces revendications, les agents et leurs représentants ont eu à cœur d’attirer l’attention des élus et de la population, sur le profond malaise qui touche le personnel communal, contraint depuis des années de faire « mieux avec moins », et soumis à un management de plus en plus autoritaire.
Cet appel n’est pas resté sans réponse, puisque lors du Conseil Municipal qui se déroulait le même soir, le Maire s’est vu confronté au refus de plusieurs des membres de sa majorité de voter la délibération sur les horaires du personnel, et a été contraint de faire des déclarations apaisantes, notamment sur la mise en œuvre du RIFSEEP.
La mobilisation continue, malgré les manœuvres de l’employeur
Pour ce qui concerne le CFA, le contexte est celui de son transfert de la Commune à la Métropole Nice-Côte d’Azur, intervenu le 1er janvier dernier. Le transfert correspondant des agents doit se réaliser dans les semaines qui viennent, et a fait l’objet de négociations avec la Métropole.
Or, cette dernière n’apporte pas, dans ces négociations, des garanties suffisantes pour assurer le maintien des acquis des personnels non titulaires, notamment des enseignants, en matière de déroulement de carrière. « Nous avons pourtant fait des propositions de solutions, mais le blocage persiste. Nous avons donc consulté les collègues, qui se sont massivement prononcés pour la grève. », explique Caroline GALFRE, responsable CGT au CFA.
Mardi 11 avril, la quasi-totalité des enseignants du CFA était donc en grève, et ils se sont rassemblés devant l’établissement, y recevant la presse, et ensuite au quartier l’Arenas de Nice, où se situent les bureaux de la Métropole.
Au-delà, ils ont réaffirmé leur volonté d’une véritable reconnaissance de leur travail spécifique d’enseignant. Un combat de longue haleine a, en effet, été mené depuis 1999 pour une reconnaissance du statut d’enseignant de CFA dans la Fonction Publique Territoriale, avec le dépôt par la CGT de propositions au Conseil Supérieur de la FPT.
De nouvelles actions sont prévues dans les jours qui viennent.
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