- Article publié le 5 octobre 2017
- /
- 150 visites
CSD Territoriaux Val de Marne | Gel des contrats aidés : refusons la régression sociale. Obtenons la pérennisation des emplois et des services publics !
Tous dans la rue le 10 octobre
Les gouvernements successifs, à partir des années 1990, ont développé de manière importante des dispositifs de « contrats aidés », « d’emplois aidés » et ainsi mis progressivement en place des mesures d’exonérations des cotisations sociales. Le dernier en date est le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi), dont l’utilité est très contestable.
La CGT a dénoncé de longue date, ces cadeaux au patronat dont l’effet sur l’emploi est très faible. Mais les supprimer de manière brutale avec, comme seule réponse la formation, n’est pas acceptable.
La suppression des contrats aidés, c’est 280 000 personnes et leurs familles, reléguées de contrats précaires au rang du chômage avec les difficultés à vivre, à prévoir. Cette suppression à l’emporte-pièce des contrats aidés s’ajoute à la déjà trop longue liste des régressions sociales sur les questions économiques et d’emploi.Les conséquences de cette mesure seront désastreuses tant pour les personnes que pour le pays !
Nous dire que ceux-ci coûtent cher, quelle arrogance ! Alors que ces emplois ont une utilité publique, notamment dans les associations. 7 500 € par emploi, c’est largement moins élevé que le montant du CICE de 340 000 € par emploi, bien souvent au seul profit des entreprises du CAC 40, sans autre résultat que de nourrir les dividendes versés aux actionnaires.
Les bénéficiaires des emplois aidés sont majoritairement des personnes très fragilisées par des années de chômage, sans revenu professionnel et en situation sociale délicate.
La CGT considère que ces emplois doivent être remplacés par des emplois pérennes d’une durée réelle avec un salaire qui permette de vivre. En effet, ce n’est pas l’utilité de l’emploi qui est en cause mais bien le statut de ces emplois, qui bien souvent compensent les manques des politiques publiques.
Nombre de ces contrats sont conclus par des collectivités locales ou des ministères de l’État comme l’Éducation Nationale et supprimer les contrats aidés n’apporte aucune réponse aux besoins bien réels de Service Public.
La CGT exige que les emplois correspondants soient budgétés et que les bénéficiaires des contrats aidés soient recrutés sur ces postes. Cela nécessite de mettre fin aux politiques d’austérité et de réorienter les aides et les exonérations fiscales et de cotisations dont bénéficient les grands groupes en faveur notamment des services publics et de la protection sociale.
Pour lutter contre cette décision injuste, contre les baisses massives de budgets, contre l’instauration d’une journée de carence, la suppression des départements, le gel du point d’indice pour le maintien et le développement des services publics, soyons nombreux dans la rue le 10 octobre !