- Article publié le 26 juillet 2017
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Syndicat CGT des Territoriaux de Rouen | Le retour du jour de carence
Gérard Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, a annoncé le retour d’un jour de carence dans la Fonction publique. Il supprime donc l’indemnisation de la première journée d’arrêt maladie.
Merci Macron !!! : Les fonctionnaires en arrêt maladie seront de nouveau soumis à un jour de carence. Cette mesure, qui supprime l’indemnisation de la première journée d’arrêt maladie, n’est pas nouvelle. Elle avait en effet été introduite en 2012 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, puis supprimée en 2014 sous celle de François Hollande.
Les fonctionnaires en arrêt maladie seront soumis à un jour de carence, au nom de l’équité avec les salariés du privé alors que la prise en charge de leur santé ne relève pas de la Sécurité sociale, mais directement du budget de l’État.
En réalité, il s’agit d’un alignement par le bas.
La situation plus favorable d’une majorité de salariés de droit privé, dont l’employeur compense les jours de carence afin d’éviter ou de limiter les pertes de salaire dues à un arrêt maladie, ne sera même pas envisagée.
Pour la CGT, à l’inverse, tendre vers l’égalité entre secteurs public et privé devrait amener à l’instauration ou à la mise en place d’un dispositif de couverture pour la minorité de salariés du privé qui, aujourd’hui, n’en bénéficient pas.
« EN MARCHE…ARRIERE »
Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics en charge (ce sont les secrétaires d’État qui sont en charge de…), a annoncé, outre le rétablissement du jour de carence, nombre de coupes budgétaires touchant directement la Fonction publique.
Les deux principales sont :
– Le gel du point d’indice (déjà bloqué depuis 2010, avec une unique augmentation de 1,2 % fin 2016) ;
– La suppression de 120 000 postes de fonctionnaires étalée sur l’ensemble du quinquennat, au détriment des besoins de services publics de qualité et, notamment, de proximité et de solidarité dans le pays.
Des agents publics, devenus des variables d’ajustement vers un objectif délirant de réduction des dépenses publiques, voient nécessairement leurs conditions de travail se dégrader. C’est ce que pointe la CGT en estimant :
« En lieu et place de cette mesure stigmatisante et inefficace (le jour de carence), le gouvernement a la responsabilité de considérer et de traiter les causes réelles d’une grande partie des arrêts maladie dans la Fonction publique, à savoir la dégradation des conditions de travail et la souffrance générée, par les politiques d’austérité.
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