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  • Article publié le 8 septembre 2021
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38 | Arrêt total du mépris et des sanctions : six semaines de conflit, ça suffit !

Communiqué de presse du mercredi 8 septembre 2021

Depuis la première interpellation des agents des bibliothèques de Grenoble le 31 juillet 2021, concernant le contrôle du passe sanitaire en bibliothèque, l’employeur se déresponsabilise et ne fait que des annonces d’intention.

L’intersyndicale CGT - CFDT - FO - Sud CT - CNT - CFTC porte les revendications du personnel auprès de l’administration et de la municipalité : retrait immédiat des menaces de sanction, retour à une jauge proportionnelle à la taille des équipements et mesures de protection pour tous les agent.es (contrôleurs.euses et non-contrôleurs.euses).

6 rencontres infructueuses se sont succédées (réunions diverses, CHS-CT, préavis de grève). Une première demande de rendez-vous a été adressée le 31 août à Eric Piolle, Maire de Grenoble, notre employeur. Une réponse irrecevable est parvenue par l’intermédiaire de l’administration générale, proposant un énième rdv avec l’élu au personnel, Pierre Mériaux et la direction. Si la demande avait été prise en considération, la moindre des choses aurait été que la réponse émane du cabinet du Maire. Cette attitude témoigne de la déconsidération des syndicats et des agent.e.s. Nous attendons toujours un rendez-vous avec Monsieur le Maire.

Par ailleurs, une lettre ouverte des bibliothécaires, a été adressée le 26 août, à Eric Piolle et à 10 élu.es concerné.es par les conséquences de la mise en place du contrôle du passe sanitaire dont l’élue aux cultures Lucille Lheureux, qui reste silencieuse depuis le début du mouvement. Cette lettre est restée, à ce jour, sans réponse.

Lors de notre 2ème relance de rendez-vous, le cabinet du Maire a osé une tentative puérile de provocation et de manipulation en faisant un parallèle scandaleux entre l’action de l’intersyndicale et celle d’un opposant politique.

Notre employeur n’a-t-il toujours pas compris le rôle des syndicats ?
L’intersyndicale n’est cependant pas dupe !
Faire diversion, est-ce la seule alternative de cette municipalité pour répondre à un mouvement social légitime. Cela démontre, si c’était encore nécessaire, le mépris et le cynisme affichés par Eric Piolle pour le dialogue social, les organisations syndicales et les agent.es qu’elles représentent.

La mairie prétend soutenir l’opposition au contrôle du passe sanitaire, en se déchargeant de cette obligation sur les agent.es des bibliothèques.
Les organisations syndicales ne voient qu’un soutien de posture de la part de la municipalité, qui ne fait qu’augmenter la souffrance au travail.

Depuis deux mandats, malgré des discours prétendument sociaux, nous constatons que la Ville de Grenoble est gérée comme une entreprise. Le Personnel fait face à un double discours idéologique et politique, qui se traduit sur le terrain par la casse du service public, la dégradation des conditions de travail, une augmentation des risques psychosociaux et un monologue social.

La municipalité divise et sème le trouble.

Au bout de la 3ème semaine de grève consécutive, les réponses adressées aux agent.es restent la pression, la menace de sanction et la surdité.

Et pour se déresponsabiliser encore plus, l’employeur se décharge sur les encadrant.es pour faire le sale boulot, ce qui engendre un climat délétère dans le service.

Il est urgent de sortir de l’impasse dans laquelle le monologue social de l’employeur nous a plongés.

Nous rappelons que nos revendications sont de nature professionnelle, et ne portent pas sur la vaccination mais sur les conséquences du contrôle du passe sanitaire ainsi que sur la dégradation de nos conditions de travail.

Nous réaffirmons haut et fort notre attachement aux valeurs du service public, ouvert à tous.tes sans discrimination.

Si le contrôle du passe est une véritable mesure de protection sanitaire, pourquoi le gouvernement en exempte-t-il les centres commerciaux ? Nous soulignons l’incohérence de cette disposition.

Enfin, nous rappelons que ce n’est pas aux agent.es de subir l’incurie du gouvernement à gérer cette crise.

Si la mesure émane du gouvernement, les menaces de sanction, quant à elles, relèvent bel et bien d’un choix politique de la municipalité.

Halte aux mélanges des genres ! Défendre le droit du travail, ce n’est pas faire de l’opposition politique.

Pour l’ensemble des organisations syndicales de la ville de Grenoble, CGT-CFDT-FO-SUD-CNT-CFTC



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