- Article publié le 13 avril 2021
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31 | CGT Muretain Agglo : 1607h…l’arnaque de l’augmentation du temps de travail
La longue histoire de la répartition entre temps de travail et temps libre est faite de débats âpres, de luttes parfois très dures, de temps de négociation.
En France et dans le monde, la baisse de la durée du travail va dans le sens de l’Histoire. Augmenter le temps de travail serait un recul social majeur.
1) L’HISTOIRE
1919 : sortie de la guerre, journée de travail à 8h. Semaine à 48h
1936 : création des congés payés (15 jours), semaine à 40h dans le contexte pourtant de crise !
1945 : la France est détruite. On garde les congés payés. La Sécurité Sociale est créée.
1946 : le statut de la Fonction Publique est créé
1956 : la 3ème semaine de congés payés est votée
1968 : les accords de Grenelle, le SMIC augmente de 40 %
1969 : la 4ème semaine de congés payés
1982 : la 5ème semaine de congés payés, semaine à 39h
1998 : les 35 heures
L’instauration des 35h devait créer des emplois. Elle a été détournée par les employeurs. Au contraire, elle a été marquée par une intensification du travail, une aggravation de la flexibilité et la mise en place de l’annualisation du temps de travail.
Ainsi, les horaires de travail collectifs et réguliers à temps plein et fondés sur le décompte hebdomadaire de la durée du travail tendent à disparaître. Le passage aux 35 heures s’est accompagné de multiples dispositifs de flexibilisation atypique de la durée du temps de travail (aménagement du temps de travail sur l’année, temps partiel, travail de nuit et dominical…).
De plus, les créations d’emplois n’ont pas été d’un niveau suffisamment élevé à la mise en place des 35h, faute d’obligations imposées aux employeurs.
Plus récemment, les encouragements au « travailler plus pour gagner plus » ont encore affaibli le repère collectif des 35h.
Avec le télétravail, la frontière entre activité professionnelle et vie personnelle est devenue de moins en moins étanche.
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