- Article publié le 11 décembre 2020
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CGT | Asie & Pacifique - Grève générale en Inde : Tous « A DELHI » !
C’est sous ce slogan rassembleur et mobilisateur que la plus grande grève au monde réunissant travailleurs industriels, des services et travailleurs du monde agricole se déroule en Inde, de façon quasi continue depuis début janvier 2020, suspendue lors du plus fort de la crise sanitaire, mais reprise avec force début septembre.
250 millions de manifestants / grévistes paralysent l’Inde pour demander l’abrogation des mesures racistes, discriminatoires et anti-ouvrières imposées par le gouvernement de Narendra MODI.
La CGT, à l’instar de ses partenaires NTUI, CITU et INTUC soutient les travailleurs indiens en lutte et les victimes des politiques fascistes du gouvernement indien dirigé par le BJP.
Depuis janvier 2020 les mouvements de protestations des dalits (1), des travailleurs et des musulmans ont été violemment réprimés faisant en février 2020, plusieurs dizaines de morts lynchés par des fondamentalistes hindous, poussés par le BJP ou massacrés par les forces de police encouragées pour ce faire.
Ces révoltes ont été nourries à la fois par les conditions de travail inhumaines imposées aux travailleurs avec des salaires si faibles qu’ils ne laissent aucun espoir d’avenir, mais aussi par la politique du BJP, excluant 2 millions d’Indiens de leur nationalité et transformant le Jammu-et-Cachemire en prison à ciel ouvert, car peuplée majoritairement de musulmans.
Brusquement, en mars 2020, en 3 heures le gouvernement a imposé un confinement extrêmement dur, jetant sur les routes des millions de travailleurs sans moyens de transport pour retourner dans leur région et sans rien à manger, toutes les boutiques, trains, cars étant fermés. L’économie agraire est en crise depuis six ans et demi que le BJP est au pouvoir. Depuis septembre 2020 le prix de soutien minimum (PSM) des produits agricoles a été délibérément supprimé, le crédit aux zones rurales a diminué et les dépenses publiques ont été considérablement réduites. Si les marchés de produits agricoles existants et le mécanisme du PSM ne sont pas sans défauts et nécessitent des changements, le transfert de l’agriculture aux entreprises n’est pas la solution.
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