- Article publié le 10 novembre 2021
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Augmenter les salaires et rémunérations, c’est urgent et possible. Dossier du Guide n°900
Les premier·es de corvée toujours oublié·es des « perspectives salariales »
Lors de la réunion « perspectives salariales » du 21 septembre dernier, nous pouvions espérer que le gouvernement prenne enfin la décision de revoir la valeur du point d’indice, en même temps que la revalorisation du SMIC.
Malheureusement, et comme d’habitude, la fonction publique est la grande oubliée. En réponse, le gouvernement décide d’augmenter l’indice des premiers échelons de la grille C1, ce qui va avoir comme conséquence un tassement des grilles, un gel de traitement pour de nombreuses années mais, surtout, une attractivité pour la fonction publique réduite à peau de chagrin. Depuis les années 2000, le point d’indice a perdu 17 % par rapport à l’inflation. Il devient donc plus qu’urgent de dégeler sa valeur, et de l’amener à un niveau correct et respectable. Vous trouverez dans ce numéro, ainsi que sur le site fédéral, le point sur notre situation. Avec les augmentations du prix du gaz, de l’électricité et du carburant qui s’envolent, cela en devient un luxe de se chauffer ou de se déplacer pour une grande partie de la population.
Ce à quoi, le gouvernement décide d’octroyer un chèque énergie d’une valeur de 100 € aux familles les plus modestes. Juste de quoi se chauffer quelques semaines… Et il annonce fièrement qu’il n’y aurait pas d’augmentation avant le mois d’avril 2022. Serait-il déjà en campagne électorale ?
D’ailleurs, le sujet épineux de la réforme des retraites commence à refaire surface. Les candidat·es à la présidentielle déclaré·es, ou en passe de l’être, annoncent déjà qu’il va falloir travailler plus longtemps et partir à la retraite entre 62 et 67 ans selon les candidat·es.
Macron lui-même aimerait d’ailleurs que les premiers textes soient adoptés avant la fin du quinquennat. De quoi, une fois de plus, réaffirmer notre opposition totale à la retraite par points, et notre engagement à défendre la CNRACL, ainsi que tous les régimes particuliers. La journée du 5 octobre dernier a permis à bon nombre d’agent·es territoriaux·ales d’exprimer leur colère et leur ras-le-bol des attaques incessantes du gouvernement sur le statut, les carrières, les missions, le temps de travail, mais surtout sur le salaire. Nos collègues des bibliothèques et des médiathèques, les éboueur·euses de Marseille ont, depuis de nombreuses semaines, engagé un bras de fer avec leurs employeur·euses notamment contre les 1 607 heures. Pour nos camarades de Marseille, la lutte est toujours en cours, malgré un pseudo-accord signé par le syndicat majoritaire. Cette journée du 5 octobre ne doit pas être un « coup pour rien », et nous nous devons d’amplifier nos mouvements et débattre de nos revendications auprès de nos collègues.
Tony Dupont, membre de la CE Fédérale, Pôle revendicatif.
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